Pourquoi ce plaidoyer ?
- Parce que la rénovation énergétique est un enjeu climatique, social, économique et culturel.
- Parce que les politiques actuelles oscillent entre surtechnicisation et bricolage industriel.
- Parce que la qualité nécessite vision d’ensemble, constance, confiance.
Nous croyons à une rénovation…
✔ Globale
Fondée sur l’analyse globale du bâti et des usages ; permettant de :
- Répondre à l’urgence climatique
- Prévenir les pathologies
- Respecter les spécificités locales
- Préserver le patrimoine ordinaire
✔ Qualitative
- Traitant les interfaces et évitant les désordres liés aux interventions
- Centrée sur les besoins réels des usagers
- Menée avec des matériaux sains, durables, sobres, adaptés au bâti existant
- Réfléchie, afin que la massification nécessaire ne reproduise pas les erreurs passées de la Reconstruction des années 50-60
✔ Accessible
- A tous les ménages, compris les plus précaires
- Portée par des acteurs de proximité, à l’écoute et capables d’adaptation, sans sous-traitance
- Appuyée par des aides et une réglementation lisible, stables, transparentes
✔ Collective
- Menée par des professionnels engagés, fiables et formés dans la rénovation œuvrant à un projet commun.
- Coordonnée par des acteurs indépendants, impliqués et compétents en rénovation. Ils disposent d’une vision globale et interviennent sur le chantier (maîtrise d’œuvre) à toutes les phases du projet.
- Reposant sur une chaîne locale de confiance qui intègre les conseillers France Rénov’ (ECFR), ALEC, CAUE, assistants à maîtrise d’ouvrage, architectes / maîtres d’œuvre, bureaux d’études, artisans, entreprises, services ANAH, collectivités ; Architectes des bâtiments de France.
Nous demandons
Pour une compréhension globale du bâti
- La remise en cause du diagnostic de performance énergétique inadapté au bâti ancien pour :
- Le fonder sur des critères réels de performance de l’enveloppe, et non sur des simulations favorisant certains équipements.
- Reconnaitre que les caractéristiques du bâti ancien ne peuvent pas être traduites par le diagnostic de performance énergétique et doivent être traitées de façon spécifique.
- Permettre la prise en compte du confort réel (rayonnement de parois, échanges hygrothermiques, ventilation naturelle, taux d’humidité, déphasage, inertie) au même titre que la température dans les critères de performance.
Pour améliorer la qualité
- Le repositionnement de l’architecte / du maître d’œuvre comme interlocuteur généraliste, garant de la coordination, de la qualité d’usage, et du suivi à long terme.
- L’instauration d’un bonus de maîtrise d’œuvre, condition d’un suivi cohérent, rigoureux et durable.
- Restreindre les aides monogestes à l’enveloppe et à la ventilation à l’exclusion de tous les autres équipements si aucune réflexion n’est portée sur les parois.
Pour rendre la rénovation plus accessible
- Stabilité des aides
- Maintien de la priorité aux foyers les plus modestes et aux constructions insalubres.
Pour la Coopération locale
- Financer les visites de conseil à la rénovation proposées par des architectes ou acteurs formés à la compréhension globale du bâti.
- Lier l’énergie et la vision architecturale de la rénovation en intégrant les ECFR, les CAUE et/ou les associations d’architectes présentes dans la chaîne de conseil des rénovations énergétiques.
- La soumission des aides à un entretien physique avec les conseillers énergie locaux.
- La réglementation des pratiques à risque :
- Limitation de la sous-traitance en cascade,
- Plafonnement du nombre de dossiers par opérateur,
- Renforcement du contrôle sur les aides monogestes.
- Faciliter les groupements d’entreprise en co-traitance en remplacement de la sous-traitance.
- La relance des structures locales d’accompagnement (type France Rénov’, ALEC) mises en difficulté par la réduction des financements publics.
Nous affirmons
- Qu’il est possible de rénover autrement.
- Qu’il est possible de rénover mieux, avec des compétences et des savoir-faire existants.
- Que les architectes portent déjà ce changement, avec les acteurs de proximité : artisans et réseaux locaux.
En synthèse
“La rénovation doit être collective et globale. Dans son approche et dans sa concrétisation ». C’est ensemble — artisans, architectes, acteurs publics — que nous pourrons garantir des rénovations efficaces, humaines et durables. — ADLR, réseau national des architectes de la rénovation 🔗



